Tapura haïtiensis est en voie d’extinction et a besoin de vous.
Le 2 décembre 1925, Erik Ekman fait la collecte de cette superbe plante sur la route de Jérémie. De concert avec son professeur Urban, ils lui trouvent ce nom scientifique: Tapura haïtiensis Urb. & Ekman. Après plus de 50 ans, vers les années 80, l’Université de Floride et le Jardin Botanique de New York collectent cette plante au même endroit. Le 13 juin 2020, l’équipe du Jardin Botanique des Cayes a recensé deux individus sans fleurs ni fruits dans la même localité. Donc, elle a une distribution très réduite.
Son écosystème est totalement dévasté, sa présence dépend du hasard. On ne peut confirmer ses vertus médicinales, alimentaires, forestières, ornementales, etc. Elle n’est pas sur la liste rouge de l’UICN ( Union International pour la Conservation de la Nature) ni dans une aire protégée. La pauvre Tapura haïtiensis n’a pas de voix pour dire au monde qu’elle est en danger critique, et en voie d’extinction. Ainsi, elle a besoin de nous.
Après cette expédition, le Jardin Botanique des Cayes se donne plusieurs objectifs :
Organiser une nouvelle expédition scientifique dans la Grand-Anse pour évaluer le statut de l’espèce et plusieurs autres qui sont dans la même situation.
Proposer à l’UICN de la mettre sur la liste rouge après l’évaluation.
Développer un plan de conservation et de sauvegarde de l’espèce.
Sensibiliser la population et des décideurs de la Grand-Anse sur l’urgence de conserver cette plante en voie de disparition.
N.B. Haïti possède plus de 5000 plantes qui pourraient être étudiées et valorisées, malheureusement la majorité de ces espèces sont dans la nature et la population les considère comme de mauvaises herbes à éliminer.
Il est urgent de doter le pays de sa propre liste rouge nationale afin de protéger les espèces en voie de disparition.
Credit texte: William Cinea
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